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L'histoire innue : le début de votre immersion
Afin de mieux comprendre la culture innue, il est important de connaître leur histoire et leur mode de vie d'antan. Kuei Voyages vous propose un récit de leurs aventures qui vous intriguera et vous séduira.
La communauté innue
Innu, un mot qui signifie « être humain » en innu-aimun, est le démonyme employé pour désigner tous les Innus. Les Innus sont un peuple autochtone originaire de l’Est de la péninsule du Québec-Labrador, plus précisément des régions de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec. Le peuple innu est divisé en deux communautés les Montagnais du Saguenay et de la Côte-Nord et les moins nombreux Naskapis qui vivent plus au nord. Les Innus désignent leur territoire ancestral sous le nom de Nitassinan. Au Québec, on recense 17 517 innus répartis dans 11 réserves. On trouve les communautés de Pessamit, Essipit, Uashat mak Mani-Utenam, Ekuanitshit, Natashquan, Unamen Shipu, Pakua Shipi, Matimekush et Mashteuiatsh.
Leur mode de vie traditionnel
Traditionnellement, les Innus s’adonnent à la chasse et la pêche sur le vaste territoire boréal de Nitassian, sur la péninsule de Labrador. Les Innus chassent le gibier, par exemple le caribou, dans les zones de l’est et du nord, l’orignal dans l’ouest, ainsi que le castor, l’ours, les poissons lacustres et le saumon. Ils se déplacent en canot pendant l’été et à l’aide de raquettes ou de toboggans pendant l’hiver. Concernant leurs habitations, ils vivent dans des wigwams, une habitation en forme de dôme ou de cône faite d’écorce de bouleau au sud ou de peau de caribou au nord. Ce sont des lieux que vous pouvez visiter dans les différentes réserves.
La chasse n’est pas seulement pour se nourrir. Avec leurs techniques de chasse traditionnelles, certains artisans décorent les peaux avec des motifs peints ou des dessins de plumes afin de créer toutes sortes de vêtements mais aussi des tambours pour les nombreuses célébrations. Après l’étape de la chasse, les innus avait l’habitude d’organiser un festin cérémonial (nommé makushan) pour déguster la graisse et la moelle de caribou. Des tambours et des chants animent les festins et sont destinés aux esprits animaliers qui tiennent une place importante dans la culture innue.
La pêche est également une activité importante. Les Innus pêchent anguilles et poissons, font la chasse aux phoques, et récoltent des racines, des baies et de l’eau d’érable. Avant l’arrivée des européens, un réseau de commerce entre les Innus et les autres peuples autochtones est mis en place. De nombreuses familles se regroupent pendant l’hiver afin de former des campements de chasse, et des groupes plus importants s’unissent pour l’été, permettant des échanges sociaux ainsi que des festivités.
La religion est importante dans la vie des innus. Leur religion est vécue et encourage le respect des animaux, notamment des caribous qui sont des animaux vénérés puisqu’ils fournissent tout ce dont les communautés ont besoin. Les chamans pratiquent le rite de la tente tremblante afin de leur rendent hommage et les chasseurs apaisent les esprits animaliers en plaçant des offrandes faites d’os et de crânes dans des arbres ou sur des plateformes surélevées.
Leur vie contemporaine
Beaucoup de circonstances ont pressé les Innus à renoncer à leur mode de vie nomade. Néanmoins, la chasse et la pêche sont restés des activités importantes au sein des communautés.
Le peuple innu a connu une histoire difficile depuis l’arrivée des européens. Ils ont été forcé à s’installer dans des réserves. Afin de défendre leurs droits ancestraux, plusieurs communautés innues ont mis sur pied des organismes. Dès le milieu du XXe siècle, plusieurs difficultés sociales et économiques touchent les innus dû à leurs installations dans les réserves. Néanmoins, les Innus se sont battus pour les revendications. Ils se sont engagés dans des alliances politiques afin d’obtenir des accords pour protéger leur territoire, bénéficier d’un véritable système éducatif et des services sociaux.
Les communautés d’Innus se sont battus avec succès afin de faire reconnaître reconnaître leur statut d’Indiens, leur donnant accès à plusieurs programmes et services fédéraux selon la Loi sur les Indiens.
De nombreux programmes promeuvent la survie de la vie culturelle innue. Il existe divers projets comme Nametau Innu qui vise à transmettre des compétences et des connaissances traditionnelles, des personnes âgées aux plus jeunes. Les livres de l’auteur montagnais An Antane Kapesh et les morceaux en langue innue du duo pop Kashtin prouvent que la culture innue continue à s’adapter et à briller. Depuis 1985, de nombreux évènements se succèdent dans les communautés notamment le festival de musique Innu Nikamu à Uashat mak. Ce sont plus de 10 000 festivaliers qui s’y rendent à chaque édition pour célébrer la culture innue. Ces différentes actions et projets démontrent que la communauté innu et sa culture est un élément important pour le Québec. Une communauté unique qui vous changera !
